jeudi 19 septembre 2013

Une planète dans la tête

J'ai eu l'occasion de lire Une planète dans la tête de  Sally Gardener . Un ouvrage assez déconcertant.



4ème de couverture : Depuis que ses parents ont dû fuir la répression d’un gouvernement brutal, Standish vit avec son grand-père dans la « zone 7 », celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence… Dyslexique, il subit à l’école brimades et humiliations jusqu’au jour où il se lit d’amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s’évader sur Juniper, la planète qu’ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace… Ont-ils été supprimés ?


J'ai commencé cet ouvrage avec un a priori très positif : la description d'un monde totalitaire a beau être un jeu à la mode en ce moment, je l'apprécie toujours autant. J'étais aussi intriguée par l'écriture, qui était définie comme assez spéciale, puisque que le roman a été rédigée par une personne dyslexique.
Or, je dois avouer que j'ai été assez déçue.
Certaines images, certaines figures de style du roman sont certes particulièrement intéressantes... Mais elles reviennent sans cesse et l'effet de surprise, puis d'acclimatation, se transforme en lassitude. L'originalité, quand elle est rebâchée, perd de son efficacité.
Les chapitres sont très courts, quelques pages à peine. Les phrases qu'ils contiennent ne sont pas plus longues. J'aurais pu m'y habituer, mais j'ai un peu un l'impression de me dire, tout au long de ma lecture : il faut pardonner à l'auteur, c'est une personne dyslexique, elle a fait de son mieux. Sauf que je ne lis pas un livre par charité, mais parce qu'il me plait. Et là, j'avais tout le temps envie de dire "peut mieux faire".
L'histoire en elle-même n'est pas inintéressante, même si elle manque d'explication sur les raisons qui ont poussé ce monde à se construire de cette manière. On est mis devant les faits accomplis, et il ne nous reste qu'à en prendre notre parti. Malheureusement, en conséquence, j'ai eu l'impression de rester perpétuellement à la surface de l'histoire, du début à la fin (et celle-ci m'a semblé particulièrement rapide). Il y avait pourtant de belles idées sur la manipulation, sur la télévision... et il n'en reste pas grand chose au final.
Quant aux personnages... Si le personnage principal n'est pas trop mal campé, les personnages secondaires sont assez pâles. Je ne dirais pas qu'ils sont inexistants, d'autant qu'ils ont de l'importance dans l'histoire, mais ils restent en retrait. Cela dit, c'est peut-être parce qu'ils sont vus par le regard du narrateur, qui s'intéresse finalement assez peu aux adultes qui l'entourent.

Cela étant, ce livre a été salué par la presse et a déjà reçu des prix prestigieux, donc mon avis n'est de toute évidence pas partagé par tous. Comme il est très court, il vous sera cependant facile de vous faire votre propre opinion...

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