jeudi 16 janvier 2014

En cas de forte chaleur

Quand Babelio et les éditions Belfond m'ont proposé de lire En cas de forte chaleur de Maggie o'Farrell, je n'ai pas pu résister : une histoire de famille, qui se passe en Irlande ? J'étais tout à fait disposée à lire cet ouvrage.
Couverture En cas de forte chaleur

4ème de couverture : Comme chaque matin depuis trente ans, Robert Riordan part acheter son journal. Mais en ce jour caniculaire de juillet 1976, Robert part et ne revient pas.
Dans leur maison londonienne, Gretta, sa femme, s'interroge : quelle mouche a bien pu le piquer ? Doit-elle prévenir les enfants ?
À peine réunis, ces derniers tentent de prendre la situation en main : les placards sont retournés, les tiroirs vidés, chaque pièce fouillée en quête d'indices.
Mais, alors que le mystère autour de leur père s'épaissit, les vieilles rancoeurs ressurgissent. L'aîné en a assez : pourquoi est-ce toujours à lui de prendre en charge sa famille ? Quant aux deux soeurs, jadis si proches, quel événement a brisé leur lien, si terrible que la cadette a décidé de mettre un océan entre elles ? Et Gretta, a-t-elle vraiment tout dit ?



Il s'agit d'un roman à plusieurs voix : chacun des enfants de la famille s'exprime à tour de rôle. Ce procédé permet de mieux les comprendre et de voir aussi que la manière dont les autres les perçoivent est parfois tronquée. Ce qui amène forcément à réfléchir sur nos propres liens familiaux.
Ce n'est pas un roman d'action, c'est un roman sur la famille : un jour, le père sort acheter son journal quotidien... et ne revient pas. Les enfants, adultes, viennent entourer leur mère et l'aider à comprendre où son mari a pu disparaître. Comme souvent, une situation de crise permet de résoudre des conflits larvés et de mettre au grand jour des choses enfouies depuis longtemps. J'ai  bien aimé la manière dont les rapports entre les personnages se dévoilent peu à peu et dont les secrets sortent du placard. J'ai été souvent surprise par ce livre, parce que l'auteur ne s'amuse pas à jouer avec nous et à semer des indices, et j'ai vraiment été emportée par l'histoire. C'est le genre de livres où on finit par se sentir tellement bien avec les personnages que l'on n'a pas envie de les laisser.
Chacun d'entre eux a d'ailleurs sa personnalité, et je trouve que cette approche est réalisée très finement. Entre la "fille qui fait tout pour satisfaire ses parents", la "rebelle" et "l'intello", on retrouve des êtres qui ne se sont jamais vraiment remis de leurs enfances (mais qui y parvient ?).
Ce livre m'a aussi fait découvrir comment les Irlandais immigrés à Londres pouvait être perçus il y a seulement quelques décennies, et c'est une véritable immersion culturelle pour moi. Les paysages irlandais ne sont pas trop présents, puisque l'essentiel de l'ouvrage se situe en Angleterre, mais cela ne m'a pas autant manqué que j'aurais pu le croire (oui, j'aimerais visiter l'Irlande un jour).
Bref, une jolie découverte (il faut que je tente de me procurer les autres livres de cet auteur), et un roman qui donne envie d'appeler ses frères et sœurs pour leur dire qu'on les aime... J'apprécie.

2 commentaires:

  1. Si tu aimes les histoires contemporaines vraiment axées sur les personnages, où il n'y a pas vraiment d'action, mais qu'on passe un merveilleux moment avec eux, je te conseille Des adhésifs dans le monde moderne de Marina Lewycka, j'ai adoré ce livre.
    D'ailleurs je vais noter celui-ci

    RépondreSupprimer
  2. tu me donnes envie de le lire
    j'ai noté aussi La lettre qui allait changer le destin d' Harold Fry arriva le mardi... qui a l'air de ressembler, au moins au départ

    RépondreSupprimer